
Résistant de la première heure, Alphonse Taravello est décédé le 26 février, à l’âge de 99 ans. Ses obsèques ont eu lieu en l’église Notre-Dame-de-Lourdes
Né le 8 mai 1925, Alphonse Taravello avait dix-neuf ans lorsqu’il monta au Vercors avec la compagnie Daniel, le 6 juin 44. Il y fut le chauffeur de Daniel Piron, commandant de la compagnie.
Celui que l’on connaissait à Romans sous le surnom affectueux de Fonfon entra dans la résistance avec son père, Octave. Chef d’une entreprise de bourrellerie, ce dernier avait pris une part active à la résistance contre le régime de Vichy puis l’occupant allemand. Il avait ainsi participé à l’organisation de la manifestation romanaise du 10 mars 1943, à la gare, contre le départ de jeunes pour le service du travail obligatoire en Allemagne ou encore à la réception de parachutages comme celui du 26 avril 1944, à Chanos-Curson.

Après l’attaque du Vercors par les Allemands le 21 juin et l’ordre de dispersion donnée par le commandant Huet le 23 juillet, Alphonse réussit à rejoindre Romans avec la section de son père. Alphonse participa ensuite aux combats pour la libération de Romans, en août 1944.
Ayant rejoint l’entreprise familiale fondée en 1925, Alphonse Taravello en prit la direction. L’entreprise est aujourd’hui dirigée par son petit-fils, Nicolas. En plein développement, elle propose des solutions d’huisseries et de fermetures de locaux.

Alphonse Taravello a également été une figure marquante de la vie associative romanaise, notamment au sein de l’Aviron romanais péageois ou de l’ACC 26. Il s’était récemment engagé dans la protestation contre la décision de la municipalité romanaise de fermer le musée de la Résistance et de la Déportation et étant président d’honneur de son comité de défense.
Très attaché au devoir de mémoire, Alphonse Taravello était un membre reconnu et apprécié de l’Association des pionniers et combattants volontaires du maquis du Vercors, familles et amis depuis sa création en 1944.
Il était titulaire de de la Médaille du combattant volontaire de la Résistance, de la Croix du combattant, de la Médaille d’or de la jeunesse et des sports, ainsi que du diplôme d’honneur aux combattants 39-45. Il a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1985.
A sa famille et à ses proches, notre association présente ses condoléances attristées.
