Une déclaration de Daniel Huillier, président national de l’Association nationale des pionniers et combattants volontaires du maquis du Vercors, familles et amis.
» Dans le maquis du Vercors, des hommes et des femmes ont su se rassembler malgré leurs divergences d’origine sociale, de croyance, d’âge, de culture, et dépasser leur sensibilité afin de travailler ensemble à un objectif commun, la paix et la liberté.
« Après la défaite de 1940, des femmes et des hommes se sont réunis pour rejeter le régime de l’Etat français du maréchal Pétain. Dans le Vercors, du début de 1941 où ils inventèrent la Résistance jusqu’en 1944 où ils rétablirent la République, ils étaient athées ou protestants, juifs, catholiques ou musulmans.
Ils étaient monarchistes ou communistes, libéraux ou socialistes, de gauche ou de droite, et pour beaucoup de nulle part. Ouvriers et ouvrières, dentistes, agriculteurs et agricultrices, militaires, professeurs, chefs d’entreprise, braconniers, médecins, chauffeurs, ingénieurs, menuisiers, écrivains, cuisiniers, apiculteurs, théologiens, instituteurs et institutrices, plombiers, chimistes, secrétaires-dactylo, infirmiers et infirmières, étudiantes et étudiants… ils vinrent de 31 régions différentes du monde pour combattre et parfois mourir.
Ils n’étaient guidés que par l’idée de vivre dans une démocratie fondée sur des principes et des valeurs, la Liberté, l’Egalité, la Fraternité et la Laïcité qui seules permettent de se respecter et de vivre ensemble.
C’était cela leur « programme national », pas celui de la xénophobie et du racisme, du communautarisme et de l’antisémitisme, du mépris et de l’exclusion. Depuis novembre 1944, plus de 79 ans, l’Association continue de faire vivre cet esprit. Alors que nous sommes appelés à voter, nous voulons rappeler les valeurs qui sous-tendent notre engagement d’aujourd’hui et rappeler que des femmes et des hommes sont morts pour elles. »
Le président national, Daniel Huillier