Comme l’indiquait Daniel Huillier, président de l’association des Pionniers, “c’est un partenariat très ancien, resté informel mais qui a montré dans le temps notre engagement commun” qui marquait l’importance du rendez-vous. Le 6 novembre dernier à Grenoble, deux conventions sont venues le formaliser ; l’une signée entre l’Association nationale des pionniers et combattants volontaires du maquis du Vercors – familles et amis et le Souvenir français , la seconde entre cette même association et la 27e brigade d’infanterie alpine.
Un point commun à cette démarche, celui de transmettre la mémoire du Vercors. Le général Givre, commandant la 27e BIM soulignait la nécessité de “pérenniser cet héritage commun des « Combattants de la liberté »”. Non qu’il s’agisse simplement d’un hommage ou d’un devoir : “La mémoire éclaire l’action militaire par l’exemple de nos anciens au combat ; elle nourrit l’éthique du soldat, en lui donnant un cadre de valeurs éprouvées dans les situations de la guerre les plus dures et les plus complexes moralement ; elle donne du sens à son action du quotidien en le reliant à la population et aux territoires, qui ont connu la guerre, et dont nous sommes aujourd’hui le bras armé”, disait-il.
Ce à quoi faisait écho Daniel Huillier en insistant sur la nécessité de transmettre l’histoire à la jeunesse d’aujourd’hui, “tant sur le terrain qu’avec les outils modernes de communication”, mais aussi en encourageant “à la fois la recherche historique et la préservation des matériels documentaires aujourd’hui encore nombreux et malheureusement très dispersés”.
Le président du Souvenir français, le contrôleur général des Armées Serge Barcellini, rappelait quant à lui l’effort de cette association pour l’entretien des monuments qui attirent l’attention du passant sur la gravité des événements qui se sont produits à l’endroit où ils sont érigés, et insistait lui aussi sur l’implication du Souvenir français aux côtés de l’éducation nationale notamment pour que la mémoire des victimes demeure vivante. Le Souvenir français exerce “une veille mémorielle”, insistait-il.
Les deux conventions signées répondent à ces préoccupations et visent à rendre plus efficiente l’action des uns et des autres par le partage de l’information et la coopération dans les missions.
Les Pionniers du Vercors et la 27e BIM sont ainsi convenus de transmettre la mémoire du Vercors aux jeunes recrues, de faire connaître les initiatives mémorielles des deux institutions (cérémonies, colloques, expositions…) et de mettre en commune leurs efforts concernant la recherche historique et la préservation des données et documents relatifs au Vercors.
Entre le Souvenir français et l’association des Pionnier, il a été décidé de coordonner l’organisation et la participation des deux associations à des initiatives mémorielles, de recenser et d’établir un programme de restauration des stèles et monuments érigés dans le Vercors, et de porter à la connaissance de leurs adhérents respectifs les manifestations organisées par chacune des deux associations.
Deux signatures qui, par delà la solennité du moment, donnent des outils à une ambition, celle de la vitalité d’une mémoire aujourd’hui plus que jamais nécessaire.
La convention entre l’association des Pionniers et la 27e BIM
La convention entre l’association des Pionniers et le Souvenir français