Trois anciens maquisards du Vercors nous ont récemment quittés.
Paul-Jean Peuvrel (Gachon dans la Résistance) avait participé aux combats de Saint-Nizier et de la Croix-Perrin, en juin et juillet 1944. Il était né le 28 novembre 1922 à Metz et avait rejoint le 9 juin 1944, lors de l’ordre donné de verrouillage du massif, la compagnie Brisac (Belmont) du 6e bataillon de chasseurs alpins. Il servait sous les ordres du lieutenant Paccalet.
Après le maquis, il a participé à la libération de Lyon puis combattu sur le front des Alpes à compter de septembre 1944. Démobilisé en novembre 1945, il s’est installé dans le Gard. Il était titulaire de la Médaille militaire.
Paul Peuvrel est décédé le 11 novembre 2020.
Né le 26 décembre 1922 à Paris, Bernard Sommer avait rejoint le maquis du Vercors le 7 août 1943. Il avait été affecté au camp n°5, dans les environs de Méaudre. Chasseur dans la compagnie Bordenave (Dufau) du 6e bataillon de chasseurs alpins commandé par Roland Costa de Beauregard, il participe aux combats des gorges d’Engins en juin 144 puis du col de la Croix-Perrin le 21 juillet.
Il participe à la libération de Beaurepaire (29 août) puis à la libération de Lyon en septembre 1944. Avec le 6e BCA, il est ensuite engagé dans les campagnes de Maurienne de novembre 1944 au 30 avril 1945 puis les opérations en Italie du 1er mai au 10 juin 1945. Son bataillon occupe la zone autrichienne de Bludenz (Vorarlberg) à compter du 10 septembre 1945.
Après la guerre, il vécut à Paris puis dans les Alpes maritimes où il déménagea en 1986. Il est décédé le 2 novembre 2020 à Vichy.
En 2019, Bernard Sommer avait confié à l’association des Pionniers son témoignage sur la vie dans le C5 qui figure dans le document Paroles de résistants que l’on peut découvrir ici.
Casimir Hébert n’avait pas encore 17 ans lorsqu’il participa aux combats du 13 juin 1944 à Saint-Nizier. Affecté à la compagnie Prévost (Goderville) du 6e bataillon de chasseurs alpins, il y était notamment chargé de l’approvisionnement en munitions des différents postes de combat du maquis.
Casimir Hébert était né à Saint-Nizier le 19 novembre 1927 et il est resté fidèle sa vie durant à cette commune du Vercors. Le 13 juin 2017, il avait reçu des mains de Daniel Huillier, président de l’association des Pionniers, les insignes de la Croix du combattant.
Casimir Hébert est décédé le 5 octobre, en cette même ferme de Charvet où il est né.