L’année 2024 marquera le 80e anniversaire des combats du Vercors, précédant de peu la libération de Grenoble et de l’essentiel du territoire national. Eugène Chavant, Clément dans la résistance, fut l’un des hommes qui firent cette histoire.
Le 28 janvier dernier, place Valentin Haüyun, un nouvel hommage lui fut rendu à l’occasion du 55e anniversaire de sa disparition, le 28 janvier 1969 à Grenoble.
Daniel Huillier, président national de l’Association nationale des pionniers et combattants volontaires du maquis du Vercors – familles et amis, a évoqué la mémoire du chef civil du Vercors. Dans son allocution, il soulignait tout d’abord combien « la mémoire d’Eugène Chavant et la commémoration de la Libération de Grenoble sont intimement liées. Radio-Londres a nommé Grenoble la « capitale des maquis ». »
De fait, l’action des maquis fut essentielle : « débarqués le 15 août, les Alliés qui avaient prévu 90 jours pour rejoindre Grenoble firent le trajet en moins d’une semaine et les Allemands quittent Grenoble dans la nuit du 21 au 22 août ».
Le rôle d’Eugène Chavant aura été d’une grande importance dans l’organisation des maquis et l’efficacité de leur action. « Le général de Gaulle ne s’y était pas trompé. Le 5 novembre 1944, il remettait la Croix de la Libération au maire de Grenoble, monsieur Lafleur. Ce jour-là, il l’agrafera également sur la poitrine de Clément alors même que le décret ne sera signé que le 20 novembre. Le Général de Gaulle prit seul cette décision pour marquer l’estime qu’il lui portait. Ces deux distinctions, remises le même jour, témoignent incontestablement de l’importance des maquis dans la Libération. »